En tant que promeneur.se dans Berlin, on peut être surpris.e par l’état de certains bâtiments, laissés totalement à l’abandon, ou par la place de la nature, même au cœur de la ville. On a l’impression d’être dans un film post-apo et d’être le dernier humain sur terre. Le ciel gris hivernal, la neige et le confinement ajoutent à l’ambiance no man land.
C’est particulièrement impressionnant sur la colline Teufelsberg, où l’immense station d’espionnage de la NSA est restée inutilisée depuis la réunification et s’est bien dégradée. On peut même voir la végétation engloutir le bâtiment peu à peu.
Un autre endroit où les arbres sont libres de prendre leurs aises, ce sont les cimetières. A Berlin, ils sont autant des parcs que des lieux de recueillement et la végétation n’y est pas strictement entretenue. Si on ajoute par-dessus une couche de neige, on a l’impression de découvrir les traces d’une ancienne civilisation.
On remarque aussi dans Berlin et dans d’autres villes d’Allemagne de l’Est que les bâtiments qui n’ont pas encore été rénovés sont légion. Et pour peu qu’ils soient squattés, ils ne sont plus du tout entretenus. On se retrouve avec des immeubles de style classique extrêmement abîmés, à côté de leurs jumeaux fraîchement retapés ou de bâtiments modernes flambant neufs.