Grâce à la magie des Internets, j’ai trouvé une place pour le concert de Regina Spektor au Trianon de Paris le 5 juillet.
En première partie, il y avait Jack Dishel du groupe Only Son, un New-yorkais qui fait également du one man show. Et pour la musique, c’est pareil, il est seul sur scène avec sa guitare électro-acoustique et ses samples sur iPad. Son style est très… new-yorkais. Sérieusement, on dirait un mélange entre The Strokes et Lou Reed.
Regina Spektor était attendue par un public trépignant et a entamé son set par une chanson a capela. Pour la suite, elle était bien sûr à son piano et elle était accompagnée d’un batteur, d’un violoncelliste et d’un bidouilleur-claviste.
Les morceaux étaient relativement proches des versions enregistrées, mêmes si on sentait l’envie de déconner de Regina. Elle s’est lancée dans quelques essais de beatbox, comme à l’époque où elle n’avait pas de musiciens pour l’accompagner. La salle était à l’écoute, mais se dissipait à la moindre occasion pour réclamer Samson ou Après moi pour crier des mots d’amour à Regina dans toutes les langues possibles, en particulier en russe.
Le set était un bon équilibre entre les anciens albums et celui paru en mars dernier, What We Saw From The Cheap Seats. Je suis déjà fan de All The Rowboats et de Ne me quitte pas, chanson parfaitement d’actualité, car pour Paris sous la pluie, Regina a été servie. Ce fut néanmoins un plaisir de retrouver d’anciennes chansons comme Fidelity qui me l’avait fait découvrir et Samson toujours aussi émouvante (I loved you first) par lesquelles elle a terminé le concert.
Mes moments préférés ont été les morceaux plus pêchus comme Dance Anthem of the 80’s, où le public a franchement dansé et où Regina est passée au clavier, face à la scène, ce qui m’a permis de la voir un peu. Non, parce que chère ou pas chère, de ma place, on ne voyait pas grand-chose d’autre que des bras levés tenant des portables. Tout ça pour des photos aussi pourries que celle-ci.
Ou Hotel Song, chanson un peu mineure dans le répertoire de pépites de Regina Spektor, mais que j’ai eu plaisir à redécouvrir (come into my world, I’ve got to show you ; come into my bed, I’ve got to know you).
Le duo avec Only Son sur Call Them Brothers a été également un moment fort. Les deux voix se répondaient parfaitement et la guitare folk donnait un air intemporel à cette chanson, qui pourrait sortir du répertoire de Bob Dylan.
Et pour moi, le moment d’émotion fut On The Radio, dont le texte me touche tout particulièrement.
Partir, ne pas partir, partir et revenir. C’est bien aussi Paris, sous la pluie.
This is how it works
You’re young until you’re not
You love until you don’t
You try until you can’t
You laugh until you cry
You cry until you laugh
And everyone must breathe
Until their dyin’ breath