Ca y est le festival Les Femmes s’en mêlent est commencé ! Premier concert pour moi au Point Ephémère le jeudi 22 mars 2012.
Christine and The Queens
Christine and The Queens était la première artiste à monter sur la scène du Point FMR, mais c’était pour moi (et pas mal d’autres) la star de la soirée. Soutenue par Les Inrocks depuis un an, Héloïse Lhetissier a visiblement déjà des fans.
Seule sur scène, Christine and The Queens chante accompagnée de ses samples. Elle porte un costume noir et des chaussures à paillettes dorées et elle assure le show. Elle joue son personnage – ou devrais-je dire ses personnages ? (« je suis 4 personnes, ce qui me rends encore plus séduisante ») – avec détermination, si ce n’est avec perfection – on sent qu’elle est parfois au bord du fou rire.
Christine danse en chantant avec une certaine économie de mouvements et pourtant avec intensité. Sur It, elle propose une chorégraphie étrange avec une paire de ciseaux. « There’s nothing we can do to make her change her mind: she’s a man now. » Avec Be Creepy, Christine nous invite à partager sa folie « Soyons bizarres tous ensemble. »
La musique est à la hauteur de tout ce spectacle. Le tube, c’est probablement Naricius Is Back, mais Drifted et Kiss My Crass (chanson par laquelle elle finit son set) fonctionnent également très bien.
J’ai aussi beaucoup appréciée Chaleur humaine, sa nouvelle chanson en français. Comme sur Amazoniaque – le titre en français sur l’EP Mac Abbey -, il y a quelque chose de maladroit mais touchant et sensuel dans l’usage du français. Christine devrait continuer dans cette voie-là. Son projet est peut-être encore un peu jeune, mais on peut facilement prédire le succès à Christine and The Queens.
Ela Orleans
Ca a mal commencé avec Ela Orleans. Passant après Christine and The Queens, elle s’installe seule dans un coin de la scène assise devant son petit atelier : claviers, samplers, micros à effet et guitare à ses pieds. Son set démarre très lentement dans un son pop folk un peu somnolent et elle reste assise pendant tout le concert. Heureusement, au fur et à mesure que le set avançait, les morceaux se sont faits plus rythmés et dansants. La foule finit par dodeliner de la tête sur l’électro rétro des derniers morceaux, ce qui n’était pas gagné au début du concert.
Le Volume Courbe
Le Volume Courbe est le projet de Charlotte Marionneau, mais elle est loin d’être seule sur scène. Elle arrive accompagnée de deux guitaristes, d’un bassiste, d’une violoniste, d’un percussionniste et d’un batteur. Je ne suis pas fan de la petite voix pointue de Charlotte Marionneau, mais les chansons sont agréables et tout ce petit monde a un petit côté bordélique et amateur bien sympathique. J’ai reconnu dans le set les titres du dernier EP Theodorus Rex : Le Petit Chevalier (reprise de Nico), Born To Live, Lazy et I Love The Living You. Le reste des chansons était de la même qualité, mélangeant pop, folk, country et parfois rock progressif (si, si !).
Vous l’aurez compris, c’était Christine la reine de la soirée. Et sinon, si j’ai un autre métier que photographe, il faut que je réfléchisse à le garder. J’y réfléchis, j’y réfléchis.